Par Xavier HAEGELI, formateur Archicad :
Lors des formations que je dispense, chez CAD Equipement, on me pose souvent cette question. Comment dois-je géolocaliser mon projet, sur Archicad ? Quelle méthode faut-il utiliser ? Tout d’abord, je pense qu’il est important de préciser le sens de ces deux notions.
La première s’attache à importer dans Archicad les informations fournies par le géomètre expert (dessin Autocad dwg ou relevé de points). Il s’agit de positionner le relevé géomètre, en x et y, avec le même niveau de précision et les mêmes informations que sur le fichier d’origine (dwg). Géoréférencer le fichier, c’est utiliser les mêmes références géographiques (Lambert 93 CC49) que celles du Bureau d’études.
Une fois cette opération réalisée, les deux fichiers coïncideront parfaitement, bien qu’utilisant des systèmes de localisation différents.
La géolocalisation, consiste à positionner le projet, dans un environnement GPS (comme dans Google Earth) selon des coordonnées satellite (longitude, latitude).
Ces deux systèmes de référencement peuvent être harmonisés, via un convertisseur de coordonnées gratuit, disponible sur le net (Géofree par exemple).
Ça, c’est pour la partie théorique. Mais, en pratique, lorsqu’on débute un projet, il est très important de le géolocaliser. Pour partir sur de bonnes bases et pour faciliter l’intégration des maquettes de mes cotraitants. Tous les cotraitants associés à l’équipe de conception, auront le même point de base avec les mêmes coordonnées.
Pour commencer, il est nécessaire de disposer d’un fichier fourni par le géomètre. En .DWG, en .TXT ou en .XYZ.
Pour importer un fichier géomètre dans Archicad, il existe différentes méthodes.
Au démarrage du projet, vous pouvez, soit importer le fichier vectoriel (dessin .DWG), soit importer les points de topographie, avec un fichier .TXT (s’ouvre avec le bloc-notes sous Windows) ou .XYZ (nuage de points).
L’import du fichier .TXT se fera via le menu « interopérabilité », « placer maillage selon données géomètres ». Il fera l’objet d’un prochain post.
Le Nord du projet devra suivre le Nord géographique. Par ailleurs, il doit être le même sur chacune des maquettes de chaque bâtiment. L’étage zéro de l’opération correspond au rez-de-jardin. Son altimétrie NGF devra être indiquée.
Le fichier utilisé pour positionner le bâtiment est le fichier : SAINT LO MDD-PLAN TOPOGRAPHIE.dwg fourni par le maître d’ouvrage. Le site est géoréférencé par rapport aux coordonnées Lambert 93 CC49. Le point de référence (point zéro) du projet correspond à un emplacement situé à l’angle Nord du bâtiment existant. Ce point zéro a les coordonnées suivantes : X = 1 399 468,6120 / Y = 8 219 633,1395.
Ci-dessus un exemple de géoréférencement d’un projet dont la mission de BIM management a été confiée à l’équipe de BIM Services. On voit clairement sur ce cas d’usage, que toutes les informations nécessaires à la coordination du projet ont bien été renseignées. A la fois, sur le fichier de départ des architectes (MOE) et sur la convention BIM, par le BIM Manager de l’opération.
Nous avons vu dans le post précédent, comment importer un fichier .DWG dans Archicad. En dessin placé ou bien en xref (référence externe). Lorsqu’on importe le dessin, et que l’on choisit le point zéro d’Archicad (croix noire) comme point d’insertion, le projet se géoréférence automatiquement.
C’est-à-dire qu’il va se positionner, selon les coordonnées x et y du fichier d’origine (qui n’utilise pas le même zéro qu’Archicad). Le dessin .DWG va donc se positionner très loin du zéro Archicad.
Comme Archicad ne peut pas gérer correctement un fichier très éloigné de son point zéro, il faudra ramener le dessin sur le point zéro d’Archicad, tout en conservant la même distance entre le point de base du projet et le point zéro d’Archicad. On utilise une simple ligne pour conserver la distance entre les deux points. Puis on déplace la ligne le dessin .DWG et le point de base (objet Coordonnées Archicad avec l’option système de coordonnées personnalisées réglée sur Point de topographie).
Personnellement, je préfère nommer l’objet point de coordonnées, point de base du projet (comme dans Revit). Et voilà. Votre projet est géoréférencé. Le point de base projet a les mêmes coordonnées en x et y que sur le fichier du géomètre (on ne se préoccupe pas de la coordonnée d’altitude z, qu’on la laisse en zéro). Le nord projet pointe vers le haut (90,0°), comme sur le fichier importé (toujours référencé avec le nord vers le haut).
La géolocalisation : Conversions des coordonnées Archicad dans Géofree, puis affichage dans Google Maps.
Le Nord correspond à la latitude et l’Ouest à la longitude. Le projet est à la fois géoréférencé et géolocalisé. Le nord est bien positionné. Le système de coordonnées utilisé par le géomètre est indiqué dans la convention BIM. Il ne reste plus qu’à paramétrer l’export IFC et vérifier que toutes ces informations sont bien contenues dans le fichier IFC du projet.
Pour la géolocalisation du projet, il faudra rentrer les coordonnées de longitude et de latitude, en degré, minutes secondes ou en degrés décimaux. Le convertisseur Géofree propose les deux systèmes de coordonnées.
Dans le gestionnaire de projet IFC, on peut vérifier ces informations, en cliquant dans l’arborescence du fichier, sur SITE. Les références de latitude et de longitude sont bien intégrées dans les attributs du fichier IFC.
Dans Les traducteurs pour l’export IFC, j’ai sélectionné le traducteur paramétrique IFC 2X3. Puis, dans les options de conversion géométriques pour l’export IFc, Exporter position modèle IFC par Point de topographie et origine du projet. Lorsque la maquette est importée dans un autre logiciel BIM (par exemple Revit Structure ou Tekla Structure, les points de base du projet et point de topographie auront la même position que sur Archicad. ET bien sûr, les mêmes coordonnées.
Dans le cas d’un échange de plans, en .DWG, l’export en utilisant un traducteur .DWG. Dans le traducteur Dwg pour l’export, il faut choisir l’option « Avec point de topographie ».
Et voilà, le tour est joué. La géolocalisation et le géoréférencement n’ont désormais plus de secrets pour vous. Lors du prochain post, j’aborderai la notion de positionnement de la maquette sur l’axe des Z. Avec également, le réglage des étages, l’affichage des points topo (cotes de niveau) et les cotes élévations, selon le réseau du NGF (Nivellement général de France).
Si vous avez besoin d’en savoir plus, nous proposons des formations pour différents niveaux, en présentiel et distanciel, assurées par nos formateurs exclusifs CAD Equipement.